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La soirée
--> Passion
La douce soirée d'été faisait luire les derniers rayons d'un pâle soleil. La villa aux colonnes grecques était un messages à ses invités, comme un patriarche bienveillant, surveillant son troupeau.

Les serveurs en smoking se faufilaient entres les invités, tous vetus de manière classique : pantalon de coton noir, chemise blanche, veste noire pour les hommes, robes longues, décolletées, ouvertes, à traine ou autre, le tout de couleurs différentes pour les femmes.
Les hommes aimaient à se sentir un groupe uni ne serait-ce que par leur vêtements, une sorte d'appartenance à un clan. les femmes n'aimaient pas être comme les autres, il fallait se montrer, ressortir du lot, charmer par sa seule présence.
L'hôte de cette réception avait fait les choses en grand : saumon fumée de Scandinavie, champagne des campagnes profondes de notre "France d'en bas" qui était pourtant au nord de la frontière maintenant. Le jardin commençait devant l'entrée, longeait les murs latéraux et s'étalait derrière. des tables avaient été dréssées avec leurs cinq chaises, pour contenir les danseurs fatigués ou les gens ayant un peu trop bu.
Le jour déclinait, et l'hôte ne se montrait pas. "Des affaires importantes" répondaient inlassablement les serveurs. Un domestique apparut soudain à la porte de derrière, embrassa le jardin du regard et referma la porte. aussitôt les rumeurs fusèrent : "IL arrive", "IL n'aime pas la lumière du jour", "IL attend quelque chose ou quelqu'un".
Mais rien ne se passa. Alors les discussions se turent et la danse reprit. Menuet, polka et tango se sucédaient et la nuit tombait peu à peu. Aucun signe.
Sur un mouvement quasi-invisible à l'une des fenêtres, on alluma des bougies rougeoyantes à des points pré-établis pour permettre une pénombre agréable.
Lentement la grande grille pivota, grinçant sur ses gonds, tandis qu'une silhouette fine s'avançait d'une démarche des plus féline.
Les gardes à l'entrée avaient fait leur travail à merveille : ne laisser entrer que les plus belles.
Elle n'avait pas d'invitation mais personne n'aurait osé penser à la renvoyer. Le soleil dans le dos, elle s'avançait parmi les convives, faisant taire les rumeurs, une a une. Les yeux se tournaient imperceptiblement vers elle, et elle s'amusait de cet effet.
C'est ce moment que choisit l'hôte pour sortir de sa maison prétorienne.
C'était la première fois qu'on le voyait, il avait pris soin de cacher son physique à tous les regards indiscrets. Dans son costume blanc, il était facilement distinguable, vu que le noir était de rigeur pour le reste des hommes.
Il était grand, un mètre quatre vingt cinq, épaules robustes, les bras caché par sa veste blanche, pantalon au pli impeccable, noeud papillon rouge sang, revers de veste noir. Tou était étudié pour être classique et montrer son interêt de sa personne. "Mens sana in corpore sano".
D'un rapide coup d'oeil, il vit que l'attention était partagée entre lui et la femme en robe rose qui s'était invitée à cette soirée.
D'un pas assuré il la rejoignit, détaillant en chemin chaque partie de son visage : Ses longs cheuveux d'or, son petit nez droit, sa bouche pleine et pulpeuse, ses yeux bleus rieurs, ses petites joues timides, son menton décidé, son front ou luisait un diadème discret mais efficace.
Sa grande robe rose ne cachait pas beaucoup ses formes attirantes, et elle semblait l'avoir fait exprès. Provocatrice jusqu'au bout, elle l'ignora jusqu'a ce qu'il se fit remarquer par un toussotement discret et un "mademoiselle ?" qui ne pouvait la laisser indiférente.
"- Oui ?" Elle lui lança un regard curieux.
"- Vous n'avez pas été invitée je crois.
- Non." Elle le dévisagea avec un regard de défi.
"- Une erreur qui m'aurait couté cher. Je suis ravi de vous avoir à ma petite fête." Il lui sourit.
"- J'ai entendu des rires et des chansons. comme la "fête" ou je devais me rendre n'étais pas tellement de mon gout, je suis entrée.
- Un choix des plus judicieux. Vous ais-je dit que vous étiez ravissante ?
- Vous venez de le faire." Son sourire désarmant ne fit pas effet.
"- Je devrais peut être recommencer tellement je vous trouve merveilleuse." Il lui adressa un sourire chaleureux.
"- Vous êtes un vil charmeur." Elle lui répondit par un sourire faussement outragé.
"- Je sais." Il eu un petit sourire de fierté mal dissimulée.
"- Vous m'offrez un verre ?
- De suite très chère." D'un signe de main, il appela un serveur et prit deux coupe des champagne.
"- Vous avez une préférence ?
- La droite cher ami.
- Bien."
D'une voix a peine audible elle lui murmura :
"- Vous rendez vous compte que tous nous regardent et boivent nos paroles ?"
D'une voix tout aussi faible il lui répondit :
"- On appelle cela du théatre ma douce. Jouez votre rôle, je joue le rôle du charmeur, et ils vont tous penser que je vous épouserais d'ici une semaine.
- Et vous le voulez vraiment ?
- Qui sait ? allez reprenez votre rôle."

Un rapide clin d'oeil et les revoila sur scène, chacun bavassant avec l'autre comme si de rien n'était. Au premières note de la valse il l'entraine avec lui, virevoltant au milieu de ces personnes hautaines et dédaigneuse qu'ils ignorent royalement, comme s'ils étaient dans leur petite bulle rien qu'a eux. Et ils dansent, ils dansent, ils dansent, tourbillon de couleurs pâles, ivresse des sens, simplicité du moment.
Peu à peu les gens reprirent leur conversations et ignorèrent le couple, qui s'installa éssouflé dans un coin en regardant la foule.

"- Ces fêtes m'ennuient.
- Pourquoi les organiser ?
- Pour que vous veniez.
- Comment cela ?
- Je vous vois passer chaque soir.
- Suis-je surveillée ?
- Non. Admirée.
- Vous cherchez à me faire rougir ?
- Oui.
- Bravo, vous avez gagné.
- Que diriez vous de finir cette conversation passionante dans mes appartement privés ?
- Est ce bien résonnable ?
- A vous de voir...
- Par ou y accède t'on ?
- Suivez moi très chère."

Abandonnant le plus discrètement possible leurs convives, les deux jeunes gens montèrent les escalier quatre à quatres, comme deux grands enfants jouant dans la grande maison. Arrivés à l'étage, il donna des consignes pour que la fête se termine à deux heures du matin, et qu'on ne les dérange pas.

"- C'est beau...
- Moins que toi."

Il l'avait déja ensséré dans ses bras cajoleurs, enfouissant son nez dans sa nuque, caressant son ventre, embrassant son cou, tandis qu'elle faisait le tour de la salle, détaillant chaque meuble, chaque peinture.
La pièce formait un ovale d'assez bonnes dimensions, avec une grande fenêtre style renaissance, des tapisseries sur les murs représentant des chasses, une peinture au plafond semblait prête a se détacher. sur un mouvement des mains de son hôte, le plafond pivota pour devenir un miroir.
"- Oooh...
- Chut..."
Il la prit par les bras, et lui fit faire une demi-volte pour qu'elle se retrouve face à lui. Ses bras la serrait, mais c'était agréable de se sentir ainsi... possédée, protégée... Elle n'avait pas à réfléchir à ses mouvements, il faisait tout, elle pouvait se laisser aller, s'offrir à lui tranquillement.
Elle sentait qu'elle pouvait lui faire confiance. Et elle savait qu'il était son prisonnier depuis le début. Elle savait qu'il se jeterais par la fenêtre si elle le lui demandais. Mais il étais tellement doux avec elle, tellement patient, tellement prévenant. On aurait cru un frère surprotecteur. Elle n'en pouvait plus de le regarder, et ce fut elle qui alla à sa rencontre, entremêlant leurs langues, leurs âmes en un baiser.
Au centre de la pièce se trouvait un sofa rond, mais à cela près que c'étais un hybride de divan et de lit. Elle mourrait d'envie de s'y allonger et de se laisser emporter par la fougue de son compagnon.
Allongée sur le dos, elle laissa son partenaire prendre les devants, la mener dans une autre sorte de danse. Il parcourait son corps, caressant chaque endroit, faisant glisser ses doigts sur sa robe. Timidement, il lui abaissa une bretelle. Voyant qu'elle réagissait positivement, il fit glisser la deuxième. Prudemment, il la délesta de sa robe maintenant encombrante pour leur activité. Hésitant une seconde, il admira un instant cette femme étendue là, en sous-vêtements rouge vif. Il voulait lui donner le maximum possible, lui montrer qu'il l'aimait à jamais. "Quel étrange captif, pour un si beau lien." avait dit un jour Hippolyte.
Ses lèvres coururent sur le cou offert, un cou tendre et gracieux, sur ses épaules musclées, mais à la fois inifiniment douces. Elle survolèrent son nombril, parcoururent ses muscles abdominaux, se posèrent sur l'extérieur de ses cuisses, sur ses jambes, sur ses petits pieds si mignons. Il évitait soigneusement les endroits "à risques", ce qui la fit réagir.

"- Pourquoi en rester là ?
- Je...
- Tu as envie de moi et tu le sais. Alors pourquoi te retenir ?
- On ne doit pas. Je t'aime."

Jours après jours, ils se voyaient, se parlaient comme deux amis d'enfance, mais jamais il ne franchit le pas. Jusqu'a ce beau soir d'Aout...

A suivre...
Ecrit par Behemoth, à 21:01 dans la rubrique "Vrac".

Commentaires :

  Dana
Dana
30-06-04
à 21:22

soupir...

C'est très beau... :) ***rêveuse...soupir...*** :)
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 14:42

Re: soupir...

tu soupire souvent ?
franchement je sais pas si c'est beau, ce n'est qu'un de mes rêves.
Répondre à ce commentaire

  Dana
Dana
01-07-04
à 21:08

Re: Re: soupir...

oui, je soupire vraiment... ce qui est décrit, la manière dont c'est fait, l'histoire... tout... me pousse à soupirer ;) lol...
Moi je trouve ça beau... si je faisais des rêves comme ça, je dormirai plus souvent !! ;)
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 21:10

Re: Re: Re: soupir...

eh ben je te laisse mes reves si tu veux...
Répondre à ce commentaire

  Dana
Dana
01-07-04
à 21:15

Re: Re: Re: Re: soupir...

;) pourquoi pas...!
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 21:16

Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

oki, pass vers Paris un jour, qu'on s'occupe du transfert de reves :p
Répondre à ce commentaire

  Dana
Dana
01-07-04
à 21:18

Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

c'est trop loin paris !!
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 21:19

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

ah bon ? tu es ou ?
Répondre à ce commentaire

  Dana
Dana
01-07-04
à 21:20

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

Vers Genève...(mais côté français)
(Tu te débarrasserais de tes rêves aussi vite que ça! :))
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 21:21

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

vu les reves que je fais, oui !
Répondre à ce commentaire

  Dana
Dana
01-07-04
à 21:22

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

celui ci devait être une exception... non?
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 21:24

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

Celui ci est... personnel.
tu n'aurais pas MSN par hasard ?
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  Dana
Dana
01-07-04
à 21:24

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

si si... attend, je t'enregistre dans mon carnet d'adresse...
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-07-04
à 21:25

Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: Re: soupir...

oki
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  Jahonne
Jahonne
09-07-04
à 00:22

Très beau...

Tu décris très bien ce que tu vois... Qualité que j'aimerais avoir... Ton texte est très beau. *soupir*
Tu as un don innée...
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  Jahonne
Jahonne
09-07-04
à 00:26

Re: Très beau...

Tu n'aurais pas msn par hasard...
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  Kyra
Kyra
10-07-04
à 23:44

Re: Re: Très beau...

arrette je vais rougir...
mon MSN :
wulfyns@hotmail.com
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