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La Douche
--> Brûle mon âme, purifie mon coeur...
La Maison était silencieuse et obscure en cet fin de journée de novembre. Par la Véranda on apercevait les pentes enneigées de la montagne scintillantes et pures comme la joue d'une femme.

Quelques sapins bordaient le chalet en rondins de chêne. Par quelques procédé astucieux de l'architecte, l'isolation était inutile, et seuls les rondins de bois séparaient l'intérieur de l'extérieur.
Un intérieur meublé avec gout, des tapis lourds et moelleux, quelques peaux tannées, une sublime bibliothèque en marbre noir adossée au mur nord.
Au sud il y avait une porte entrebaillée, fente noire dans le bois noisette.
Le centre du salon, entre la porte et la bibliothèque, était surbaissé, environ 3 marches. Il y avait au centre de cette "fosse" quatres canapés formant un cercle autour d'une table basse en bois noir d'acacia, un vert, un bleu, un rouge et un noir, formant une petite mosaïque de coussins dans le grand puzzle de bois. Sur le sofa vert il y avait une femme rousse, grande, fine, belle, avec à la main une flute à champagne en cristal. La bouteille sur la table était à moitié vide, et une autre flute était posée négligemment à coté de la bouteille.
La femme montrait des signes d'impatience, et elle semblait nerveuse, exaspérée. On aurait dit qu'elle attendait quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Elle ne cessait de regarder vers la porte entre-ouverte avec un regard d'envie.
Un dense buée sortait par l'entrebaillement de la porte au sud.
On entendait un crépitement irrégulier, et un bruit d'écoulement lent, comme un ruisseau qui rebondit sur les aspérités rocheuses de son lit naturel.

Derrière la porte il y avait une salle de bain ample, dallée de marbre vert sur le sol et blanc sur les murs.
Les murs intérieurs étaient en verre dépoli, de sorte qu'on ne voyait que les formes brouillées, éthérées, d'un homme blanc. L'eau ruisselait sur son corps fin, cascade irréelle, lente chute d'un filet inégal mais constant, infini de l'invisible imperturbable.
Le lent parcours des gouttes était toujours le même : cheuveux, nuque, cou, épaules, torse blond, abdominaux, nombril, pubis brun, cuisses, genoux, jambes, pieds, plante des pieds.
L'eau mouillait sa longue cheuvelure jusqu'aux pointes, la laissant dégoulinante et collante sur son dos.
Sous le jet brûlant il pensait... Il pensait à la femme de l'autre coté de la pote, cette rousse qu'il avait trouvé su la route, une auto-stoppeuse qui allait à la station d'en haut, mais qui s'était retrouvée bloquée ici par une avalanche. Une femme certes très belle, mais il était marié et Kate reviendrait vite. Il faudrait avoir terminé la douche à temps pour lui expliquer toute cette folle histoire.
Mais qu'est ce que c'était bon de se sentir brûler sous cette douche d'une cinquantaine de degrés centigrades... On sentait sa peau flamber, les nerfs frémir sous cet influx massif d'informations contradictoires...

Un rugissement de moteur se fit entendre. Un 4X4 rouge passa en trombe devant la baie vitrée ou se trouvait la belle rousse. Jantes chromées, alliage en titane sur les pare-boues, un modèle grand luxe assurément.
On entendit une clé fonctionnant dans la serrure, et la porte extérieure s'ouvrit, donnant libre passage à la tempête naissante, dont quelques rafales firent rentrer de la neige dans la maison.
Une forme indistincte se faufila à l'intérieur et referma la porte. De sous le grand vison noir émergea une forme fine et élancée, de douces courbes galbées. Une pulpeuse dame brune, tout en sourire, qui devait être l'hôte de ces lieux...
Mais à la vue de la grande rousse assise sur le canapé, son sourire s'évanouit.

Le crépitement assourdissant de l'eau avait augmenté un moment, mais comment cela était-il posible puisqu'il n'avait rien touché... Peut être Kate était rentrée... Il faudrait se dépecher de sortir dans ce cas là. Mais qu'est ce que la brûlure de glace était... jouissive. Un pur bonheur.

"- Bonsoir...
- Oh, vous devez être la femme de Drake. Enchantée. Je m'apelle Charlotte. Je faisais du stop car ma voiture venait de tomber en panne, mais la tempête s'est levée et il m'a gentiment proposé de m'héberger dans la chambre d'ami. Et il m'a offert du champagne pendant qu'il se douchait. il n'est pas sorti de la depuis.
- Combien de temps il a passé la dedans cette fois ci ?
- environ une heure et demie. et la vapeur est extrèmement dense.
- Il adore les douches brûlantes, pas moins de 45°, jamais.
- Mmh Hmm..."

Bon, allez, il faut sortir Drake, sinon tu risque le divorce. Kate est tellement... jalouse... elle ne supporterait pas que tu aille voir ailleur qu'avec elle. Pourtant je ne vois pas ce qu'il y aurait de mieux qu'elle. Ses yeux mauves sont vraiement envoutants... Bon, cesse de divaguer.
Sa main se tendit vers le réglage du jet, et tourna dans un sens. La douche s'intensifia.
"- Merde !"
Il tourna dans l'autre sens. Le jet s'arretta.
Tout de suite a vapeur commença à se dissiper.
Sortant de la salle d'eau, une serviette rouge bordeaux autour de la taille, il arriva dans le salon, ou l'attendaient les deux femmes.
"- Oups...
- Toi tu as des choses à nous dire..."
Ecrit par Behemoth, à 21:31 dans la rubrique "Vrac".

Commentaires :

  Dana
Dana
25-09-04
à 13:45

Mmmh... le bonheur d'une douche brûlante...:)
Répondre à ce commentaire

  Morphee
Morphee
25-09-04
à 21:50

Tout de suite, ça donne envie de montagne, de feu de cheminée, du froid mordant de l'hiver. Une douche brûlante pour dénouer les muscles. Je veux bien le mec dedans aussi ;)

Biz et soignes toi bien.

Répondre à ce commentaire

  emmadu91
emmadu91
01-10-04
à 00:50

hello !!

il manque le chocolat chaud !! lol
aime bien ton blog !! simple !! bref, bien !!
allez, @++ ( pour 1 bonne douche !! ) lol
Répondre à ce commentaire

  Kyra
Kyra
01-10-04
à 18:25

Re: hello !!

merci merci sa me touche bcp :)
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  emmadu91
emmadu91
01-10-04
à 19:04

Re: Re: hello !!

de rien !! ca fait plaisir de faire plaisir !! lol
bon, ba voila, je te laisse !!!
gros ziboo a tous !!
emma
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